La particularité de l’exposition qu’accompagne ce catalogue, était de rendre compte de l’évolution de l’œuvre de Shirley Jaffe au fil des années. Je ne connaissais du travail de l’artiste, qu’une partie. Entrer dans la peinture dès la première page, imaginer une reliure, un papier et un format singulier, ces choix qui peuvent paraître anodins ont été possibles grâce aux échanges avec les éditeurs Léa Piéton et Bernard Chauveau et à la confiance du commissaire Frédéric Paul.
Il faut avoir vu l’exposition pour comprendre la monumentalité des peintures et la beauté et matité de la gamme chromatique. Il faut avoir passé des heures avec Bernard Lafont, photograveur, pour vérifier, revérifier, re-re-re-vérifier tous les cadrages: les formes géométriques d’apparence simples viennent «toucher» les bords de la toile sans jamais en sortir. Elles ne sont jamais coupées, mais rien n’est droit: ni la toile, ni le cadre, ni les lignes!